Synthèse de la journée
Synthèse
Dans les questions de durabilité, nous sommes souvent confrontés à des paradoxes, que beaucoup prennent pour des contradictions. Il existe un moyen de trouver la juste voie entre des exigences contradictoires, une pratique normale en politique.
Les mesures de quantification sont un outil précieux mais surestimé. Le problème est qu’elles donnent une illusion de justesse par une formule mathématique et des coefficients qui permettent de faire parler les chiffres selon votre guise. Le PIB est utile mais il ne faut pas lui faire dire plus que ce qu’il en dit. Les destructions et reconstructions font exploser le PIB, comme après une guerre. Mais on ne peut pas considérer le PIB comme un indicateur de la santé économique. On sait que sans croissance, il y a du chômage, mais on a déjà constaté une augmentation du PIB avec pourtant une mauvaise situation de l’emploi.
L’économie et l’écologie ne sont pas en contradiction. L’écologie crée des emplois. Cela passe pour un paradoxe total, alors que l’économie verte est réelle. Les exigences environnementales créent une économie qui se déploie intelligemment.
Un autre paradoxe se situe entre mondes politique et économique. Beaucoup de politiciens se déclarant défenseurs de l’économie campent en réalité des positions négatives pour l’économie.
Je crois profondément qu’on dépasse ces paradoxes. C’est enrichissant quand vous savez ce que vous faites sur Terre. Un travail sans plaisir est un travail inefficace.
Ce qui me réjouit le plus, c’est l’idée de valorisation de chacun par la frugalité. C’est une véritable transmutation humaine. L’humain pourrait se transformer en Homo Completus en étant un peu plus frugal sans pour autant être austère ou sans plaisir.